Le Bénin royal Hôtel de Cotonou abrite depuis ce lundi 22 novembre, un atelier de cadrage des travaux d’actualisation des curricula de formation en éducation, en santé sexuelle, intégrant les concepts VBG, VFF, MGF, et HS. L’activité est initiée par le projet SWEDD et conduite par l’institut National d’Ingénierie de Formation et de Renforcement des Capacités des Formateurs (INIFRCF) dans une approche de faire-faire.
La problématique des grossesses en milieu scolaire reste préoccupante, malgré les efforts consentis par le gouvernement ces dernières années. En réponse à la recrudescence du phénomène des grossesses et abus sexuels en milieu scolaire, le gouvernement béninois a initié depuis 2018, l’introduction de l’éducation à la santé sexuelle, dans les programmes de formations dispensées au collège. Après plus de deux ans d’implémentation dans les lycées et collèges, il est de bon droit de marquer une pause pour évaluer la mise en œuvre et actualiser les curricula de formation en vue des résultats plus probants. L’atelier de cadrage ouvert à Cotonou ce lundi 22 novembre 2021 est d’une grande importance pour le projet SWEDD, qui s’est résolument engagé dans la lutte pour le maintien des filles à l’école, tout au moins jusqu’au secondaire. Cet atelier, le premier d’une série de quatre, s’inscrit à juste titre dans les activités de la sous composante 1.2 du projet SWEDD, notamment le sous projet » maintien des filles à l’école », qui vise l’augmentation du taux de scolarisation et du taux de rétention des filles à l’école au niveau secondaire. Cette thématique préoccupe au plus haut niveau le ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle qui s’est fait représenter par son directeur de cabinet. Intervenant au nom du ministre, le DC Garba Ayouba félicite le projet SWEDD pour l’initiative qui s’inscrit dans le programme d’action du gouvernement (Pag), dans son axe stratégique 5, et qui rime avec les objectifs du développement durable 3, 4, et 5.
Pour la coordonnatrice Djaoudath Alidou Dramane, cette activité augure des lendemains meilleurs pour la lutte contre le décrochage scolaire au Bénin. Car, l’intégration des concepts Violences basées sur le genre (Vbg), Violences faites aux femmes (Vff), mutilations génitales féminines (Mgf) et le harcèlement sexuel (HS) dans les cours dispensés, permettra, à coup sûr, de mieux informer les cibles, dans un cadre scolaire, pour éviter les nombreuses dérives dues à l’ignorance et au manque d’information. La question de sexe ou de la sexualité ne constitue plus un tabou au Bénin, va renchérir le DG – INIFRCF, Dr Coovi Blaise Djihouessi. Il est une évidence que les jeunes reçoivent de nombreuses informations fiables ou non, liées au sexe leur permettant d’éviter certains comportements à risques et de mieux se comporter dans la société. Mais au regard de la complexité du phénomène des grossesses scolaires, des comportements déviants et des cas de violences basées sur le genre à l’école, l’éducation en santé sexuelle est plus qu’une nécessité.
Activité officiellement inscrit dans le plan annuel de travail du projet SWEDD, l’actualisation des curricula de formation en ESS se déroule en quatre phases dont le présent atelier en est le cadrage. A la suite de cet atelier de cadrage, suivront les autres phases d’évaluation des guides pédagogiques, leur actualisation et la validation des curricula actualisés. En qualité de bras opérationnel du SWEDD dans cette activité, le directeur général de l’INIFRCF nourrit l’espoir qu’au terme du processus, les livrables de qualité seront disponibles pour le renforcement des acquis en matière d’éducation à la santé sexuelle.
Très bon et édifiant