Sensibilisation sur la problématique de maintien des filles à l’école : le Projet SWEDD réussit le pari à travers le Bénin
“Une fille à l’école est un gain pour toute la Nation”, dit-on. Cet adage pris pour un tabou à une certaine époque du fait des pesanteurs sociologiques prend toutes ses couleurs depuis peu au Bénin. Grâce aux efforts lourdement consentis par les gouvernements successifs avec l’appui des partenaires techniques et financiers, en tête la Banque mondiale, la nécessité d’inscrire les filles à l’école à l’effet de favoriser leur épanouissement préoccupe au plus haut point nos gouvernants. Et ce, à travers la mise en place des programmes et projets qui interviennent dans le secteur de l’éducation. Le Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel, SWEDD-Bénin constitue un modèle d’exemple de structure à l’échelle régionale qui intervient pour, entre autres objectifs, le maintien des filles à l’école jusqu’à la complétude.
Dans cette optique, l’Unité de Gestion du Projet SWEDD a initié une campagne de sensibilisation à travers l’animation des conférences publiques sur la problématique de maintien des filles à l’école dans les chefs-lieux des douze (12) départements du Bénin. Pour le moins, l’initiative a reçu un écho favorable dans ces différentes communes sillonnées à savoir : Natitingou, Djougou, Savalou, Lokossa, Kandi, Parakou, Abomey, Pobè, Porto-Novo et Cotonou par les deux équipes mises en place par l’UGP. Quatre sous-thèmes ont été au centre des échanges avec les groupes cibles composés des élèves filles des lycées et collèges publics bénéficiaires du Projet, les responsables des ONG prestataires, les corps enseignants, les leaders religieux et traditionnels et les autorités à divers niveaux. Il s’agit de : la scolarisation des adolescentes et leur maintien à l’école jusqu’au moins à la fin du cycle secondaire ; l’accès des filles à l’emploi, aux opportunités économiques et aux instances de prise de décisions, l’accès des filles aux services de santé reproductive et à la planification familiale et l’accès aux voies et moyens de recours en cas de violences faites au genre. Ces sous-thèmes ont été passés au peigne fin par les conférenciers mandatés par l’UGP avec la contribution des directeurs des affaires sociales et de la microfinance ou leurs représentants, les responsables d’ONG, les directeurs des CEG, les autorités municipales, les leaders religieux et traditionnels. Aucun point n’a été occulté en lien avec la nécessité de veiller à l’éducation des filles et leur maintien à l’école. Les facteurs freins au maintien des filles ont été aussi abordés à savoir les grossesses et les mariages précoces qui conduisent les adolescentes et jeunes filles au décrochage et à la déscolarisation. Les conseils aux filles et recommandations aux parents n’ont pas manqué. Autant d’éléments de langage face auxquels les groupes cibles bénéficiaires du Projet SWEDD ont pris l’engagement de travailler à l’école pour bénéficier davantage la confiance des parents, du gouvernement et ses partenaires. Elles ont plaidé pour le renforcement des mesures d’accompagnement mises en place par le gouvernement à travers le Projet SWEDD avec l’appui de la Banque mondiale. Il s’agit notamment des opérations de distribution gratuite de kits scolaires et les transferts monétaires conditionnels aux filles issues des couches défavorables de nos lycées et collèges.
Brice TOMAVO
SCom SWEDD-BENIN